« O Dieu ! Tu m’as enseigné dès ma jeunesse ; et jusqu’ici j’ai annoncé tes merveilles. Et aussi jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, ô Dieu ! ne m’abandonne pas, jusqu’à ce que j’annonce ta force à cette génération, ta puissance à tous ceux qui viendront. »
.
Psaume 71:17-18
.
RÉPONSE DE L’OCTOGÉNAIRE
.
Mes amis, je le sais. A mon âge
Il faut, sans lutte, accepter de vieillir.
Très peu parler, encore moins ouïr,
En abdiquant chaque jour davantage.
.
Ce pauvre corps par les maux habité
Grince, gémit. L’huile manque au rouage.
Je m’affaiblis, je n’ai plus de courage,
Les ans, bien vrai, sont peine et vanité.
.
Et cependant, au bout de mon voyage,
Tout près, je vois l’horizon resplendir.
J’entends la voix du Seigneur m’accueillir
En son repos, à l’éternelle plage.
.
Encore un pas dans mon infirmité…
Ah ! Que m’importe au seuil de l’héritage
Je vais le voir et porter son image,
Etre avec lui durant l’éternité.
.
N’être plus rien ! Fugitif avantage
En attendant Jésus qui va venir.
Mais… Tout en Christ ! Quel immense avenir
Déjà connu en précieux partage.
(Poésie composée par un vieillard et récitée lors d’une rencontre familiale à l’occasion de son anniversaire)