« Alors, ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre ; l’Eternel fut attentif, et il écouta. »
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Malachie 4:16
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L’UN À L’AUTRE
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Parmi les nombreux moyens dits de communication, citons les médias – principalement le petit écran – et Internet qui nous mettent en communications avec le monde entier, mais qui, en réalité, fond écran entre les hommes. Les communications se multiplient, tout en nivelant les « récepteurs », en les ignorants. Ils prennent le crachoir et ne le rendent plus, opérant un véritable lavage de cerveau. La communion, dès lors, disparaît.
On a oublié que communiquer, c’est mettre en commun et non faire savoir. Il n’y a de communication que dans l’échange. Cela seul crée la communion.
Ce qui est en péril, ce sont les relations entre époux, entre parents et enfants, entre frères. L’un des problèmes essentiels du couple est que l’on n’a plus le temps de se parler, encore moins de s’écouter. Il ne reste plus, parfois, de communications qu’orageuses… parce que culpabilités et griefs ont trop longtemps couvé.
Il est temps de faire taire les décibels, d’éteindre le flot d’images pour se parler vraiment l’un à l’autre : se dévoiler, se dire sans masque ni artifices, baisser la garde au risque de se sentir vulnérable. Il est temps, surtout, d’écouter l’autre, le proche. Car on n’entend (c’est-à-dire on ne comprend) que ce que l’on écoute.
Evidemment, écouter l’autre, c’est prendre le risque de découvrir qu’il n’est pas heureux et que c’est peut-être au moins partiellement notre faute.
Sachons cependant que Dieu ne se soucie pas seulement de ce que nous Lui disons. Il s’intéresse à ce que nous nous disons l’un à l’autre.
R.F. Doulière