« Je me réjouis de ta parole, comme celui qui trouve un grand butin. » Psaume 119:162
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LE PROJECTEUR ET LE GYROPHARE
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Tels des limiers, les projecteurs tâtent et scrutent méthodiquement le terrain.
Ils veulent découvrir tout ce qui est digne d’être vu et pourrait rester caché.
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Les gyrophares, par contre, envoient des signaux lumineux, rapides comme un éclair. Ils ne s’attardent pas sur l’objet éclairé, mais le caressent seulement et, déjà, ils sont ailleurs. De fait, ils ne veulent pas voir, mais être vus, de partout. Certains lecteurs de la Bible peuvent être comparés à des projecteurs, d’autres à des gyrophares.
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Les lecteurs-projecteurs explorent systématiquement les Ecritures, avides de les connaître: ils avancent pas à pas, prennent le temps d’explorer, parce qu’ils veulent faire du travail sérieux. Ils désirent savoir tout ce que le texte pourrait receler.
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Mais les lecteurs-gyrophares survolent les phrases, ne mordent pas dans la profondeur du texte, passent par-dessus ; et les voilà à nouveau repartis, car ils se doivent d’aller vite. Dans cet exercice pieux, ils ne veulent pas découvrir, mais être vus par eux-mêmes, par les autres et, pensent-ils, par Dieu.
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A qui ressemblons-nous ? Au projecteur ou au gyrophare ? Ouvrons-nous notre Bible au hasard, happant au passage un verset, sans prendre la peine de lire le contexte, sans essayer de comprendre les intentions de l’auteur sacré ? Ou même avons-nous nos versets préférés, nos pages exclusives que l’éclair de notre gyrophare met toujours au premier plan ?
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Dieu nous a laissé un Livre au contenu riche et varié pour faire de nous des chrétiens mûrs, équilibrés. Privilégier certaines pages et en négliger d’autres plus ardues ne favorise pas une croissance harmonieuse.
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Autre était l’attitude des Juifs de Bérée (Actes 17:11) : Ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact : un désir de connaître, générateur d’un amour grandissant pour la pensée de Dieu.
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Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel.
(Psaume 1:1, 2)