« Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un être parfait, capable de tenir tout son corps en bride. » Jacques 3:2
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PERTES DE TEMPS
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Le solide bon sens d’Eric TABARLY peut nous aider à vaincre la mauvaise habitude de pester lorsque tout va mal. Voici l’incident qu’il raconte à ce sujet dans son livre « Mémoires du large » :
« Sous un ciel bleu lavande… la baie de Quiberon s’étire devant nous. Je tiens la barre et je pense que rien ne peut ternir, assombrir ma félicité. Je me trompe.
Cela commence par un claquement sec… Le mât oscille, puis vaincu par le poids de la voilure, casse net au ras du pont.
Je ne m’attarderai pas sur ce mauvais souvenir. On s’active à ramasser le gréement, dans un silence sépulcral, car rien ne sert de pester, jurer, gueuler à la suite d’un pépin, si gros soit-il. Les jurons et les récriminations ne sont que des pertes de temps » (page 57).
Au moment de l’épreuve, l’heure est à la réparation et à la réflexion. Qu’ai-je appris par ce « pépin » ? Ce bon réflexe a certainement contribué à faire d’Eric Tabarly non seulement un grand navigateur, mais également un formateur exceptionnel. Parmi les nombreux équipiers qui embarqueront à bord de son Pen-Duick VI, plusieurs deviendront célèbres : Philippe Poupon, Titouan Lamazou, Jean-Louis Etienne, et bien d’autres.
De la mer à la foi il n’y a qu’un pas ! La Bible nous recommande de veiller à notre langage afin de pouvoir devenir utile aux autres.
Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent (Ephésiens 4:29).
A. Monclair